Cardeur, fileuse………….On retrouve la trace dans des documents datant de 1510 d’une des activités principales du mandement de Ste Anastasie et plus spécialement à Russan. L’ activité textile y est prédominante. Ces documents précisent les nouveaux statuts fixant les montants des droits de réception et cautions nécessaires pour exercer cette activité.
Suivant la destination finale des laines, les tondeurs pouvaient exiger des prix différents. Ce fut le cas à Ste Anastasie pour les “cordillats fins” dit de Russan (draps fins) qui semblent avoir grande réputation, puisque vendus jusqu’à Toulouse, déjà capitale, à l’époque, de toute la région haut Languedoc, bas Languedoc et Pyrénées. L’histoire est un éternel recommencement. Le parlement de Toulouse avait autorité sur toute la région.
Bien plus tard, au XIXème siècle, on relève la même activité, mais cette fois-ci à Aubarne. En observant notre territoire, on retrouve ça et là des traces et indices anciens de l’activité de l’industrie textile (métiers de la laine et de la soie).
Le 19 mars 1853, un brevet d’invention de 10 ans est déposé à la préfecture du Gard par le sieur Bellin Louis d’ Aubarne pour une machine à carder les frisons (premiers bouts de fil de soie de 1m à 1m50 qui sont restés accrochés aux balais lors de l’opération de battage) considérés comme déchet de dévidage de la soie.
Un an plus tard, le 16 juin 1854, une cession enregistrée en préfecture du Gard est faite, suivant acte du 2 dudit mois aux sieurs Louis Etienne Rousset, orfèvre, demeurant à Uzès, et Bellin Louis fils, cardeur à façon, demeurant à Aubarne, par le sieur Bellin père, de partie de ses droits qu’il a pris, le 19 mars 1853, pour une machine à carder. Le sieur Bellin père se réserve le droit d’exploiter ledit brevet concurremment avec les cessionnaires.
A cette époque des primes sont versées aux éducateurs dans le métier de la soie. C’est ainsi que Melle Emilie Pattos reçoit une prime de 50Fr pour la qualité de ses travaux.