Le retour du vitrail de St Nicolas à l’église de Vic est l’occasion de faire un petit inventaire du patrimoine religieux sur le territoire de Ste Anastasie.
Chapelles et églises de Ste Anastasie (Gard)
Au vu des divers documents exploités à ce jour, on recense une quinzaine de lieux cultuels : La chapelle de la bégude basse IXème siècle (complètement rasée en 2009), le prieuré St Nicolas de Campagnac, l’église St Saturnin ou St Adournin (Parler local) entre Aubarne et Vic, les trois chapelles qui se succèdent à Aubarne, les églises de Russan et de Vic, à l’Ouest de Russan le couvent de Beaulieu, et au sud le prieuré de St Théodorit d’Ayrolles.
On peut aussi rajouter l’école dirigée par les sœurs de la Présentation à Russan, rue du couvent, et l’école dirigée par les religieuses de St François-Régis à Vic.
D’autres chapelles (St Blaise, St Jean St Pierre?) existent dans divers endroits de la commune. Ces lieux sont difficilement localisables. Mais on en retrouve les traces dans certains documents.
L’église de Vic retrouve l’un de ses saints
Après plusieurs décennies de stockage, l’un des vitraux de l’église de Vic a été restauré et remis en place dans l’église de Vic. Il s’agit de St Nicolas. Il sera rejoint plus tard par ceux de St Pierre et St Saturnin après restauration. Ces vitraux datent du 19ème siècle.
Retour en arrière : au 17 siècle les habitants du mandement de Ste Anastasie se plaignent de ne pouvoir pas pratiquer leur culte sur le territoire. L’église St Saturnin, située à l’époque entre les hameaux de Vic et Aubarne, est complètement ruinée. Ils pratiquent leur culte dans des maisons d’Aubarne transformées en chapelle. Les anastasiens se plaignent à l’évêque, comte d’Uzès et seigneur de Ste Anastasie Poncet de la Rivière. Celui-ci fait le déplacement le 21 mars 1681. Constatant la difficulté pour les Russanais, les Aubargnoles et les vicois pour se rendre aux offices, l’évêque va autoriser la construction de deux églises et une chapelle avec un sanctuaire. Les églises seront construites à Vic et à Russan et la chapelle à Aubarne. À Aubarne, la décision déplait hautement, une église aurait été la bienvenue.
Cela va se faire rapidement. L’acte notarié ordonnant ces travaux sera signé à Uzès le 27 mars 1681. Les signataires sont l’évêque d’Uzès, le prieur commendataire du prieuré St Nicolas de Campagnac De La Pare, le prieur de Dions J.B. Raimond et le notaire royal Jean Génolhac. Cet acte précise le financement des travaux qui s’élèvent à 200 livres ainsi que l’appointement d’un troisième curé sont à la charge du prieuré de St Nicolas.
Les deux églises seront édifiées en 1682.
Quant à Aubarne, il faudra attendre beaucoup plus tard. Le 17 mai 1849, un habitant d’Aubarne, Jacques François Guillon, fait don d’un terrain pour bâtir la chapelle que nous connaissons actuellement. Les travaux débuteront mais seront arrêtés assez rapidement. Les murs montent jusqu’à 2 mètres environ. Après le refus des autorités ecclésiastiques et celui de l’impératrice Eugénie de subventionner la fin travaux (13 mars 1863), les Aubargnoles, sous l’impulsion du curé Guigouret, vont achever l’édification par leur propre moyen de la chapelle vers 1873. Une plaque dans la chapelle remerciant le curé Guigouret à sa mort, se trouve dans celle-ci (08 juin 1899).
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Anecdote :
Le nouvel évêque d’Uzès élu le 22 novembre 1674, Michel Phélypaux de la Vrillière est souvent absent de son diocèse. C’est un vieil oncle de Racine, le grand vicaire Antoine Sconin qui le remplace. Cet homme a une estime particulière pour le curé de Ste Anastasie. Il lui fait don en 1677 d’une précieuse croix en argent au poinçon de Paris. Cette croix porte ses armes : d’azur semé de roses, à trois lézards de sinople.